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Mark Ronson : travailler avec tous ces musiciens m'a permis de repousser mes limites



Début d'après-midi ensoleillé. Je regarde l'heure et commence à rassembler le matériel habituel pour me rendre sur le lieu d'une toute nouvelle interview ... Pochette cartonnée, listing de questions, marqueur, appareil-photo, dictaphone, tout est prêt pour partir à la rencontre de ma "nouvelle victime". Paradoxalement je ne suis pas dans le même état d'esprit que d'habitude. L'anxiété et le trac ont fait place à une sorte de sérénité, bien entendu toujours mêlée d'une sympathique excitation.
Pourtant dieu sait si la personnalité avec qui j'ai rendez-vous a de quoi impressionner... Multi-instrumentiste, dj, producteur d'Amy Winehouse, de Lily Allen, de Christina Aguilera, de Robbie Williams, des Kaiser Chiefs ou encore des Maroon 5, mannequin à ses heures pour Zadig & Voltaire, designer pour Gucci, Mark Ronson, tout juste 35 ans, est tout simplement l'artiste new-yorkais le plus en vogue du moment. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que je le rencontre. Il y a quelques semaines, à la fin d'une listening session, j'avais pu converser un peu avec lui et j'avais senti que le courant était bien passé, malgré ses lunettes noires de star, et l'impressionnant staff qui l'escortait. Ayant repéré mon tee-shirt "Rio" de Duran Duran, que j'avais mis exprès parce que je savais qu'il finalisait le prochain album du groupe dont il est fan absolu, il m'avait accueilli les bras grands ouverts, et avait même sorti son Iphone pour prendre en photo mon tatouage à l'épaule, inspiré d'une pochette d'Arcadia, un side-project de Duran Duran dans les années 80. Mark Ronson sort aussi des albums sous son propre nom, et si je le rencontre aujourd'hui, c'est à l'occasion de la sortie de son 3ème fantastique opus "Record Collection", qui réunit une brochette de stars, et de musiciens moins connus ( Le London Gay's Men Choir ou MNDR par exemple), réunis sous l'appellation "The Business Intl". Un café du 10ème arrondissement semble avoir été réquisitionné pour la promo de l'artiste. A l'intérieur une quinzaine de personnes sont présentesn chuchotantes pour ne pas déranger le tournage qu Mark est en train d'achever ... Bientôt vient mon tour et je prends place devant Mark, qui m'a immédiatement reconnu grâce à mon tatouage ... L'interview peut commencer ...


Tof : Bonjour Mark, finalement on se retrouve ! Dis-moi tout d'abord peux-tu me dire quel était l' objectif de ce troisième album ?

Mark Ronson : Et bien à vrai dire je n'avais pas de but particulier. Par contre j'avais sûrement besoin de prouver que je savais faire autre chose que des covers, comme sur le précédent ... Je voulais aussi faire un peu évoluer mon son. Tu sais j'avais l'habitude de beaucoup utiliser des éléments soul des sixties. Et puis je suis devenu un peu fainéant car les Dap Kings (le groupe de funk/soul qui apparaît aussi sur l'album Back to Black d'Amy Winehouse; Ndlr) avec qui j'avais travaillé sur l'album Version est vraiment un très bon groupe à la base ... Je ne me suis jamais vraiment donné de challenge, si ce n'est ne pas reproduire le même son sur un album d'Amy Winehouse que sur un album de Daniel Merrywheaver. Quand j'ai commencé à travailler avec Duran Duran l'été dernier, que j'ai passé énormément de temps à travailler au synthé avec Nick Rhodes (synthé et membre fondateur du groupe; Ndlr) , j'ai réalisé que je n'avais jamais fait d'album avec ces sons que j'adore alors qu'en plus je suis un fan de ce groupe depuis tout petit. J'ai trouvé que cette collaboration très inspirante ... Ensuite ça a été le moment de retourner à Brooklyn en Août pour commencer à travailler à mon propre album, j'ai acheté de vieux synthés que Nick m'avait montré et j'ai tout de suite essayé de voir s'il y avait un moyen de les incorporer au sein de mes thèmes hip-hop et mes sections rythmiques. Mon seul objectif était de faire un bon album et qu'il apporte quelque chose de différent... Tu sais lorsque tu commences un album, tu n'as aucune idée de là où tu vas, jusqu'à ce qu'il soit fini. Le contraire serait forcément décevant !

Tof : On dirait que la "Ronson Touch", c'est le fait de mélanger des éléments rétro à des éléments modernes ...

Mark Ronson : [Sourire] Oui j'ai toujours fait cela ! La majorité de ce que je préfère en musique vient du passé, mais je ne suis pas pour autant rétrograde. Lorsque tu mélanges tout ça avec des éléments modernes, ça sonne comme quelque chose de nouveau. Et puis je ne me dis pas : "Tiens je vais faire cette chanson plutôt dans le style de cette période, ou plutôt dans le style de cette autre période". Je marche beaucoup à l'instinct et ça vient naturellement.

Tof : Sur cet album, tu chantes pour la première fois, sur les conseils de Lady Gaga ...

Mark Ronson : Oui en fait ce n'était pas vraiment un conseil pour cet album en particulier. Nous avons travaillé ensemble sur une chanson il y a environ un an, et c'est à ce moment là qu'elle m'a dit que je devrais chanter. Sur le moment j'ai refusé. Et puis elle m'a dit "Tu devrais aller voir Don Lawrence, mon coach vocal à New-York". Je l'ai finalement rencontré, mais pas avec l'idée que j'allais chanter sur mon prochain album ... Ca a duré seulement 6 mois et j'ai arrêté. En définitive je nechante pas tant que ça dessus. Il y a cette chanson, Lose It (In The End) que j'ai écrit avec Johnny des Drums , et puis la chanson-titre de l'album, "Record Collection".

Tof : Est-ce que tu es à l'aise avec cette nouvelle expérience de chanteur, spécialement en concert ?

Mark Ronson : Non ! C'est horrible !!! [Rire] Je me souviens encore de ma première fois au festival Lovebox de Londres cet été. C'est tellement plus facile pour moi de rester dans un studio que de faire une performance devant un public ! Me retrouver dans cette situation, c'est presque embarrassant ...

Tof : Tu te présentes désormais sous le nom de Mark Ronson & The Business Intl ...

Mark Ronson : J'ai voulu que toutes les personnes qui avaient participé à cet album apparaissent sous ce nom, et en fait si j'avais pu, mon nom ne serait même pas apparu. Ca aurait été un disque du "Business Intl" ... C'est mon label qui m'a dit : "faut pas déconner, tu es Mark Ronson, les gens te connaissent, il faut donc que ça apparaisse sur le disque". Nous avons passé du temps en studio en Aout-Septembre, et nous retrouvions toujours les mêmes 4 ou 5 personnes aux sessions d'écriture. Du coup on peut vraiment parler d'un groupe. Ca m'a procuré la sensation d'avoir une vraie équipe derrière moi, et c'est vraiment appréciable de se sentir soutenu par une bande d'amis ...

Tof : J'ai lu que les Scissor Sisters faisaient partie du projet, mais je ne les ai pas trouvés dans les crédits de l'album ...

Mark Ronson : Ho ! Jake est venu (Jake Shears: Ndlr). Nous avions écrit quelque chose et finalement on n'a gardé que Boy George pour la voix ... Avant la sortie du single Bang, Bang, Bang il a écrit une autre chanson, que nous n'avons pas utilisé ... C'était une chanson très étrange qui sonnait un peu comme du Guns and Roses ...

Tof : Tu t'es entouré à la fois d'artistes très connus et de tous nouveaux talents ... Par exemple peux-tu me parler de MNDR (aka Amanda Warner), présente sur le premier single "Bang, Bang, Bang" ?

Mark ronson : Elle était dj sur une radio appelée The Fader, qui existait avant la mienne (Mark Ronson a sa propre émission "Authentic Shit", sur la web radio new-yorkaise East Village Radio , http://www.eastvillageradio.com/ ; ndlr). Sur cette radio ils programmaient toujours de très bonnes nouveautés musicales. Ils savaient ce qui allait marcher avant les autres. On a contacté Julian de The Fader pour savoir si on pouvait utiliser les morceaux du "MNDR show" dans mon émission car j'adorais ce qu'elle faisait. Je l'ai ensuite rencontré et nous sommes allés en studio pour travailler. Elle a adoré la partie instrumentale de "Bang, Bang, Bang" et a écrit les paroles. Au début je n'avais pas prévu de réel refrain pour cette chanson et c'est elle qui a eu l'idée d'utiliser cette comptine française "Je te plumerai la tête", que je ne connaissais pas ... C'était astucieux, j'ai trouvé ça très catchy et j'ai tout de suite accroché sur la mélodie ...





Tof : Le dossier de presse dit que cette chanson est inspirée de la ligne de synthé d'un des classiques 80s de Duran Duran ... Lequel ?

Mark Ronson : Hola non, pas du tout ! Je pense que c'est un amalgame qui a été fait car la vérité c'est que tout l'album a été influencé par mon travail avec eux. Ca n'a vraiment rien à voir avec une chanson en particulier ...

Tof : Comment se fait-il que tu aies un tel besoin de t'entourer de tant de musiciens ? C'est le point commun de tes 3 albums ...

Mark Ronson : Sur Version, l'album précédent, je jouais de tous les instruments moi-même. Je n'avais pas signé avec un label, je n'avais pas d'argent, pas de budget, j'étais obligé de tout faire moi-même. Cette fois-ci, travailler avec toutes ces personnes, c'était vraiment un travail de stimulation et d'inspiration. Quand tu entres en studio avec tous ces bons musiciens, avec tout ce mélange d'influences, c'était une façon de faire un disque qui ne serait tout simplement pas centré sur mon ego ... D'une certaine façon ça m'a permis de repousser mes limites. J'ai vraiment aimé ce que nous étions en train d'écrire. C'est presque mauvais de dire que tu prendre du plaisir à créer de la musique. C'est mieux de faire l'artiste tourmenté et de déclarer "J'ai écrit cette chanson ce jour là parce que j'avais envie de pleurer". Pourtant la vérité c'est qu'on s'est vraiment beaucoup amusés et je pense que travailler dans une ambiance fun c'est ce qu'il y a de mieux !

Tof : Ok , est-ce qu'on peut dire que cet album est une sorte d'hommage aux eighties ?

Mark Ronson : Peut-être oui, mais en fait je pense que tout ce que l'on fait est forcément le résultat d'une combinaison de toutes nos influences. Pourtant je n'ai jamais joué de sons typiquement eighties auparavant, je veux dire dans le style de ce que faisaient Human League ou Duran Duran avant ... C'est plutôt une sorte de patchwork, d'hommage, à tout ce que j'aime. Si bien qu'à la fin on arrive à une musique dont les différents éléments ne sont pas reconnaissables de façon isolée.

Tof : Comment vous êtes-vous organisés pour travailler ensemble en étant si nombreux ?

Mark Ronson : Il n'y avait pas de modèle spécifique. J'imagine que ça devait souvent commencer par une session de jam. La majorité des morceaux est venue lors des deux premiers mois. J'ai commencé à écrire avec quelques membres des Dap Kings et environ 6 semaines après on a commencé à chercher d'autres talents d'écritures, comme par exemple Cathy Dennis (elle a écrit pour Britney Spears, les Spice Girls, Kylie Minogue ou encore Katy Perry ; Ndlr), Johnny des Drums, Nick Hodgson des Kaiser Chiefs. Les chansons ont commencé à prendre forme. C'était vraiment un travail collectif et on peut dire que les idées initiales et fondatrices de l'album sont nées de ces sessions d'écritures.

Tof : Peux-tu me parler du visuel de cet album, avec ce clin d'oeil à la pochette du disque Rio de Duran Duran ?

Mark Ronson : Oui ! J'avais oublié à quel point c'était évident ... Et quand j'ai vu le travail des graphiste je me suis dit : "Wahou, c'est peut-être un peu too much !". Quand j'ai vu les Durans le week-end suivant je leur ai demandé ce qu'ils en pensaient et ils m'ont répondu "Hooo, laisse c'est super !" [Rire] Je me suis un peu retrouvé au même point que lorsque "Version" mon album de Cover, a été fini. J'étais anxieux de savoir ce que les interprètes originaux allaient en penser.

Tof : Pourquoi penses-tu avoir choisi Duran Duran? Qu'ont-ils que les autres groupes n'ont pas ?

Mark Ronson : Ho tu sais je ne pense pas vraiment les avoir choisis lorsque j'étais ado. Lorsque tu es gosse tu ne choisis pas quel groupe sera ton groupe préféré, tu écoutes et puis du dis "Ok c'est bon !' Je ne sais pas en fait. Mais ils ont vendu plus de 80 millions de disques, ce est bien plus que la plupart des groupes de cette période. C'est probablement quelque chose qui prouve qu'ils sont beaucoup plus importants que d'autres. De la même manière, les Beatles ont vendu le plus de disques dans les années 60 ... Et puis ils ont des chansons incroyablement catchies ... Avec leurs vêtements et leur maquillage ils ont toujours été visuellement "choquants" de manière positive. Lorsque tu es un enfant, tu es toujours attiré en premier parce qui est différent, ou qui semble plus fort que tout ce qui se fait par ailleurs. Ils ont une section rythmique incroyable, tu sais que John (bassiste; ndlr) et Roger (batteur; ndlr) auraient pu faire partie de Chic! La voix de Simon est unique. Nick maîtrise parfaitement la technique. Andy est un très bon guitariste. Chacun a vraiment sa place dans le groupe, si tu n'as pas peur d'aimer la pop !




Tof : La chanson Bang! Bang! Bang ! semble assez ironique ... Peux-tu m'en dire plus ?

Mark Ronson : Il faudrait demander à MNDR (aka Amanda Warner) qui a écrit les paroles ... Mais je pense que le message principal, c'est un peu comme [ long silence ] "allez vous faire foutre", une façon d'envoyer tout le monde balader, et de se dire je n'ai peur de rien et surtout pas de tout casser sur mon passage ... Une chanson sur le challenge aussi un peu ...

Tof : Je voudrais aussi qu'on parle du fabuleux "Somebody to love me" featuring Boy George ... Ce titre a été pensé comme une sorte de contraire de "Do You Really Want to Hurt Me" de son groupe Culture club ?

Mark Ronson : Oui tout à fait ! "Do you really Want to Hurt Me" était un reggae, et en définitive le reggae c'est une sorte d'afro-beat ... C'est la même chose ! Pendant que nous écrivions cette chanson, je n'avais aucune intention de demander à Boy George de chanter dessus. Je l'ai écrite avec Andrew Wyatt du groupe Miike Snow qui chante aussi dessus. Et quelquefois lorsque tu écris une chanson, tu as une idée qui plane au-dessus de toi, comme ... "J'e voudrais que ce soit aussi bon que telle autre chanson". Vers le milieu de l'écriture, nous nous sommes mis spontanément à évoquer "Do you Really Want to Hurt me", ce qui était assez étrange. C'est le lendemain qu' Andy m'a dit "Et si on demandait à Boy George s'il veut venir la chanter ?" Il se trouve que j'ai ensuite interviewé Boy pour un magazine et que j'en ai profité pour lui faire cette proposition. Je l'ai appelé et je lui ai joué le morceau. Il a adoré et il est devenu complètement hystérique quand il l'a entendu ! Il est venu le week-end suivant et la chanson est devenue soudain beaucoup plus profonde.

Tof : J'ai entendu dire que la chanson "Record Collection" serait utilisée pour la campagne de pub du nouvel Ipod ...

Mark Ronson : Non mais j'espérais que ça se ferait ... Mais je crois que ça va être utilisé pour le jeu Fifa ...

Tof : Le fait d'avoir sa chanson utilisée pour un spot de pub ... Tu trouves que c'est quelque chose de plutôt positif ?

Mark Ronson : Oui ! Et c'est même à mon avis la seule façon d'échapper à la crise de l'industrie musicale. Les ventes de disques dégringolent chaque année de 10%. MTV ne diffuse plus autant de clips qu'auparavant. Les radios diffusent sans arrêt les mêmes chansons. Si tu as la chance de voir ton titre utilisé pour une pub pour l'Ipod ou dans une pub télévisée, tu ne peux pas te permettre de passer à côté de l'opportunité. Ca devient nécessaire ! Après il faut aussi choisir le bon produit à associer à sa musique, mais en même temps tu sais, je n'aurais même pas de problème à voir mes chansons associées à des pubs pour des glaces par exemple ! [Rires] Mon deuxième single "The Bike Song" est d'ailleurs utilisé pour la campagne publicitaire des transports en communs en Angleterre !

Tof : Sur ce titre tu fais chanter à Simon Le Bon "I only want to be in your record collection". C'est assez ironique non ?

Mark Ronson : Oui oui ! [Sourire] Il a vendu tellement de disques ... C'était un peu stupide de lui faire chanter ça ! C'est Nick Hodgson, des Kaiser Chiefs, qui a écrit ce passage, et c'était comme une sorte de plaisanterie. La chanson parle du style de vie d'un dj ... Il imagine que tout ce qu'il veut dans la vie doit se retrouver dans une collection de disques. Ca parle aussi de l'espoir que les jeunes ont à vouloir devenir à tous prix des popstars. A ce moment là je voulais avoir Simon sur mon album parce qu'on venait de passer tout ce temps ensemble. Mais nous n'avions par contre plus de temps pour écrire une nouvelle chanson. Je suis donc allé le voir pour lui demander s'il accepterait de chanter cette ligne. Et il m'a dit d'un ton détaché "Ok pas de problème on y va".

Tof : Tu sembles nostalgique des vieux instruments de musique ... Penses-tu que les nouvelles technologies analogiques ont entraîné une perte de qualité au niveau des sonorités ?

Mark Ronson : Pas vraiment les sons analogiques mais plutôt ceux des synthétiseurs oui ! Si tu veux un son "chaud", il vaut mieux effectivement piocher du côté des anciens instruments ... Même avec lors de mon travail avec Amy Winehouse et les Dap Kings on utilisait différentes sortes d'orgues anciens parce que les ordinateurs ne pouvaient pas avoir le même rendu... Définitivement je pense que le vieux matériel sonne un million de fois mieux que tout ce qui se fait actuellement.

Tof : Comment crois-tu que la musique va évoluer ? Est-ce que tu vois l'évolution des styles comme une sorte de boucle qui revient sans arrêt sur elle-même ?

Mark Ronson : Je ne vois pas ça comme quelque chose de "circulaire". Ce qui tourne en rond ne progresse pas. Par contre à mon avis si tu prends quelque chose du passé et que tu le réaccomode à ta sauce, tu obtiendras forcément quelque chose de nouveau. Je veux dire ... Si tu regardes bien, le dub-step, le drum&bass, le garage ont d'une certaine façon toujours existé mais ce sont des styles qui ont sans cesse évolué ... C'est quasiment impossibhle maintenant d'inventer quelque chose qui soit complètement nouveau.

Tof : Tu as déjà une idée de ce que sera le 3ème single ? Le titre avec Boy George, ou Record Collection ... ?

Mark Ronson : "Somebody to love me" probablement mais je n'ai pas vraiment de plan ... Ca pourrait aussi être "Lose It (In The End)". Il y a aussi "Taste of the Sound", une autre chanson que j'ai écrit avec Cathy Dennis ... Ca dépend de ce que le label décidera.

Tof : Dernière question, Est-il vrai que tu veux faire une tournée avec tous les artistes qui ont participé au disque ?

Mark Ronson : Nick et Simon de Duran Duran sont très partants pour m’accompagner. Nous avons déjà fait des concerts ensemble d’ailleurs, avec MNDR, Nick Hodgson, Rose Elinor Dougall (une voix qui rappelle Sophie Ellis Bextor; Ndlr). Ca fait vraiment beaucoup de monde, ça coûte cher et ce n’est pas forcément facile à gérer mais on va essayer d’en convoquer certains oui … [Sourire]

Merci Mark pour cette rencontre sympathique et chaleureuse. Dommage que le temps passe si vite en ta compagnie car tes passions sont terriblement contagieuses, et on a forcément envie d’en savoir encore plus … Rendez-vous lors de tes concerts parisiens, notamment au Zénith de Paris pour le RockCorps Orange, le 5 Octobre 2010, et puis le 19 Novembre 2010 à la Cigale. Qui sait quels seront tes invités pour ces deux dates incontournables !



Trailer pour la sortie du disque Record Collection






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